Lorsque la joie s’efface

Jour 11 – Lundi 24 février 2025.

Cela fait plusieurs jours que je me surprends à m’énerver sur un chat, envahissant et ravageur de vêtements. Pourtant je sais que ce chat est stressé et qu’il a besoin de se rassurer. Et s’il m’énerve, c’est que ma patience s’épuise. Or ça n’est pas le chat qui l’épuise. C’est autre chose, voire d’autres choses que je peine à cerner.

Avec l’épuisement de ma patience, je constate aussi que ma joie s’efface. Je la ressens moins souvent. C’est étrange car je constate avoir plus d’énergie qu’avant, mais moins de joie et de patience. Et je ne me sens pas stressée. D’habitude, c’est le stress qui fait fuir ma joie.

Ceci n’est pas un détail insignifiant. Au contraire, c’est le signe que je m’épuise sur un chemin / projet qui ne remplit plus mes besoins comme il le faisait avant.

L’épuisement n’est pas physique. Au contraire, physiquement j’ai l’impression de réussir enfin à digérer la succession burn-out, séparation, déménagements qui avait suractivé de vieux mécanismes de protection, me laissant avec un moral et un niveau d’énergie très fluctuants.

Non, ce que j’épuise sont mes ressources internes et la motivation pour mon projet. Pas parce qu’il ne m’intéresse plus. Mais peut-être parce qu’il me demande plus de ressources que celles dont je dispose. Et que je sens poindre le nez d’un « A-quoi-bon » ?

Or je dois partir de ce dont je dispose pour avancer de manière confortable vers ce que je vise.

Finalement, je pense qu’il est urgent que je me pose pour vérifier si mes ressources, ma zone de confort et ce que je vise sont toujours alignés. Sous peine de repartir dans un cercle vicieux déjà emprunté par le passé.

Car il y a bien une chose dont je suis sûre : je ne veux pas y retourner.

Je veux garder ma joie et mes en-vies.