Etre (visible) ou ne pas être

Jour 25. Lundi 10 mars 2025.

Je crée un site web pour publier ce récit. J’y passe sans doute un peu trop de temps pour un résultat aussi simplissime. Et ce temps pourrait être employé à contacter différentes personnes pour leur parler de mon projet, leur proposer une rencontre ou un échange.

Bref, je me fais plaisir dans mon coin et je prends tout mon temps avant de me rendre visible, de manière directe (contacts) ou indirecte (site web).

Je m’observe en train de le faire, en train de perdre du temps à changer d’activité toutes les demi-heures, à m’éparpiller consciencieusement et avec beaucoup d’application.

Et j’observe une fois de plus cette fuite émotionnelle en action.

J’ai quand même réussi à envoyer un mail de présentation de mon projet. A mettre ma fuite en pause le temps de formuler une présentation et une proposition.

J’ai donc semé une graine aujourd’hui. Qui pourrait bien ne donner aucun résultat, ou au contraire un résultat contre-productif.

Je me suis exposée, j’ai pris un risque. Risque que mon cerveau rationnel analyse comme négligeable et que mes tripes analysent comme très dangereux, voire vital.

Dans ma famille, maternelle notamment, l’invisibilité a plusieurs fois été le moyen de rester en vie. On dirait bien que l’héritage m’a été transmis. Est-il possible de le refuser ?