Simples. Basiques.

Jour 27. Mercredi 12 mars 2025.

Ma petite voix « à-quoi-bon » est différente de celles déjà présentées. Elle ne me juge pas, elle ne s’inquiète pas de mon acceptabilité sociale, elle ne joue pas. Elle me décourage.

Je prends maintenant conscience de son pouvoir de sape, parfois avant même que l’idée ait eu fini de germer dans mon cerveau. Et sitôt qu’elle gagne la partie, je ressens une sorte de micro-abattement, comme une baisse d’énergie. Longtemps j’ai pensé que je me décourageais parce que je manquais d’énergie. Se pourrait-il que cet enchainement soit inversé ? Je manque d’énergie car je me décourage ? Mmm, ça mérite des observations plus poussées. Je vais me garder à l’œil…

Après réflexions, mais sans recoupements externes, il me semble que « à-quoi-bon » fait partie de l’humanité (voire du vivant) et vise à limiter les dépenses énergétiques aux actions perçues comme utiles ou plaisantes.

Donc si je dois dépenser de l’énergie pour faire quelque chose qui ne m’apporte ni gain, ni satisfaction, « à-quoi-bon » rentre en action pour me décourager et m’épargner des efforts inutiles. Simple. Basique.

La peur de subir quelque chose de désagréable si je n’agis pas m’apparait comme le principal moyen de la contourner. Voilà pourquoi la peur de la punition ou de la sanction est souvent un moteur  puissant – et pas toujours conscient – pour les actions perçues comme désagréables ou pénibles.

Et je crois bien qu’hier, ce qui m’a finalement motivée à agir, est un mélange de crainte d’éprouver de la honte ou du remords vis-à-vis de ma collègue si je ne faisais rien et de plaisir à mettre l’employeur face aux valeurs qu’il communique avoir chaque jour.

Nous sommes dotés de 3 cerveaux, parait-il. Mais je suis convaincue que le cerveau reptilien prend bien plus de place dans nos vies que ce que nous pensons.

Simples. Basiques.