Jour 8 – Vendredi 21 février 2025.
Aujourd’hui c’est vendredi et, exceptionnellement, je n’ai pas besoin de faire le taxi pour ma fille.
Chouette, je vais pouvoir sortir !
Pourquoi pas à la brasserie qui n’est ouverte que le vendredi et dont j’ai entendu dire qu’ils avaient besoin de clients ? Bonne idée.
Les amies contactées pour leur proposer la sortie ne sont pas disponibles ou n’ont pas envie de sortir. Je tergiverse et décide d’y aller toute seule, au risque de me retrouver dans la même situation que samedi dernier.
Je me prépare, je sors de chez moi, prends la voiture, roule jusqu’au village, me gare sur le parking qui se trouve un peu éloigné.
J’emprunte à pied le chemin qui mène à la brasserie en m’éclairant avec la lumière de mon téléphone.
Je me dis que je dois vraiment être motivée pour m’aventurer seule de nuit dans ce chemin à l’écart du village. J’en connais pas mal qui n’auraient jamais osé. J’avoue, j’en retire une certaine fierté. J’anticipe déjà que je ne vais pas y rester longtemps ni passer un bon moment car je suis toute seule, mais au moins j’ai osé et je l’ai fait.
Et quand j’arrive devant la porte, je réalise que la brasserie est fermée.
A la déconvenue – tout ça pour ça – succède très vite le rire. Ma sortie s’est changée en balade nocturne et sera encore plus courte que prévu. Finalement c’est aussi bien, je vais pouvoir cocooner.
En repassant devant l’entrée du chemin, j’avise un petit écriteau « fermé » que je n’avais pas repéré à l’aller. Vision sélective sans doute : je tenais à aller au bout de ma démarche « Ce soir je sors ».
Je suis de retour chez moi 20 mn après être partie. Quand ça veut pas, ça veut pas.